La Wosiakir
La Wosiakir est une unité des Joyeuses Compagnies relativement récente. Son fondateur est un boyard slave du nom de György Vrana, aussi simplement surnommé le “Corbeau”, en exil pour une sombre affaire de faide impayée. Après avoir trouvé refuge dans les États Latins, il s’engagea avec sa mesnie de soudards au sein des Joyeuses Compagnies.
Si depuis lors, le vieux Vrana est mort, son unité lui a survécu. A l’origine essentiellement composée de Slaves l’ayant suivi en exil, aujourd’hui, seuls les plus vieux vétérans viennent de là-bas. Pourtant, l’unité a conservé quelques habitudes et traditions héritées de son passé. De leurs armoiries à leur bannière, en passant par certains jurons imagés et vêtements typés, le port de la barbe et de moustaches exubérantes, la plus frappante de ses habitudes pour leurs joyeux compaings est très certainement le jeu de l’Anneau…
Un jour, Corbeau mit en jeu sa chevalière familiale aux dés. Elle avait tapé dans l’œil d’un de ses comparses. Mais, après trois victoires, il la laissa sur place et instaura une règle : Les Wosiakirs devraient se disputer cet anneau chaque jour du Très Haut…
Au jeu, à l’épée, au bras de fer, ou même en se le dérobant les uns aux autres, cet anneau serait toujours remis en jeu ! Vrana affirmait que cela permettait à ses gars d’être toujours aux aguets, et que cela stimulait leurs pauvres méninges. Comme carotte, il promit qu’au moins une fois par semaine, au coucher du soleil, le détenteur de l’anneau se verrait payer un coup à boire ! La tradition perdura après sa mort, la chevalière continuant de tourner, et les vétérans piochant dans le trésor de guerre chaque semaine pour offrir un verre au vainqueur. Et le jeu s’est même ouvert aux joyeux compaings…
Plus prosaïquement, sur le champ de bataille, la Wosiakir est une unité cherchant l’impact. Cette troupe de choc évolue sur les flancs de la ligne des Milites Treslis et applique la simple mais redoutable tactique du marteau et de l’enclume pendant que les Aussillous et les Bouffons harcèlent l’ennemi. Bien armurés, les vétérans du groupe manient une belle collection d’armes lourdes, épaulés par leurs camarades, souvent équipés d’écus. Mais ils n’hésitent jamais à délaisser le matériel pour se glisser entre les lignes, dague à la main.
En temps de paix et de repos des joyeuses compagnies, pendant que l’oncle Viande entraîne les Aussillous et que les Milites Treslis perfectionnent leur art de la guerre, cette unité est une ressource essentielle pour les missions plus délicates. Elle offre un soutien précieux aux Belles Dames sans merci et aux Bouffons de Malencontre.
Auteur : Guenolé