Fin scénarisée Univers 2023 – Sang et Espoir
Photos : Laureen Keravec
Alors que les troupes Mongoles soumettent le territoire Slave par une invasion massive, le fer de lance de la horde teste les défenses celtes au nord et latines au sud.
A la frontière du duché de Erbrungs, les troupes ducales ont été forcées de se replier sur la rivière Zvlata, laissant l’initiative aux mongols qui convoitent le pont proche de la ville de Jarvia.
Pour la horde, ce pont sera la porte d’entrée vers le duché puis les États latins.
De son côté, le duc de Erbrungs souhaite conserver cet ouvrage qui constitue le principal passage commercial vers l’est de son territoire, et principalement pour les caravanes commerciales venant d’orient, lesquelles sont taxées pour le passage. Les troupes ducales sont par conséquent positionnées de manière à en assurer la défense face aux mongols, tout en protégeant les quelques caravanes qui tentent encore de passer.
Pour les latins et les mongols, il est donc hors de question de détruire ce pont qui constitue un élément stratégique essentiel.
A la fin de l’hiver, les joyeuses compagnies découvrent qu’une partie de l’armée mongole a profité du gel de la rivière pour passer sur la rive ouest, tentant de prendre les troupes ducales à revers. Le duc ordonne au sieur de Langier, chef des joyeuses compagnies, de bloquer cet host et de préserver les lignes de ravitaillement.
Les Aussillous de l’oncle Viande sont les premiers à s’engager vaillamment dans la bataille contre les troupes de la Horde. Cependant, ils sont rapidement mis en déroute, car les guerriers ennemis ont l’effet de surprise de leur côté. Les forces de la Horde se positionnent sur le champ de bataille, sous le commandement éclairé du Yourt Chi, avançant méthodiquement jusqu’à atteindre une zone sacrée du Duché d’Erbrungs, défendue avec acharnement par les membres de l’ordre de Saint Barnabé.
Bénéficiant d’une position défensive avantageuse derrière des barricades et sous la protection divine du Très Haut, les moines-guerriers repoussent sans grande difficulté les assauts de l’Empire. Face à une défaite inéluctable en cas de persistance, Ganzorig prend la sage décision d’ordonner une retraite organisée, sauvant ainsi une grande partie de ses troupes. Cependant, les Joyeuses Compagnies, embusquées dans les bois, attendaient une opportunité. La Wosiakir surgit de l’ombre pour tendre une embuscade à l’arrière-garde de la Horde, leur infligeant ainsi une cuisante défaite.
Par la suite, le Yourt Chi continue à progresser sur le terrain aux dépens des Joyeuses Compagnies. Grâce à la puissante Garde du Khan et à l’ingéniosité des troupes du Fleuve Jaune, les joyeuses compagnies ne sont pas en mesure de reprendre les positions perdues. Lors d’un assaut au Fort Pourri, l’Oncle Viande est tragiquement atteint en plein visage par une lance, lui ôtant la vie instantanément. Cette perte provoque la déroute des milites treslis, plongeant les rangs latins dans la honte et le deuil. En signe de réconciliation, l’Empire Mongol restitue le corps de l’Oncle Viande aux Latins, accompagné des prisonniers de guerre et d’une compensation appropriée.
Ivres de rage, les Joyeux Compagnons déploient dans le secret de l’obscurité de la nuit les bouffons de Malencontre et les belles dames sans merci, orchestrant des actes d’assassinat, de vol et d’empoisonnement des provisions de la Horde. À l’aube, de nombreux guerriers mongols pleurent leurs camarades perdus ,tandis que d’autres ressentent les effets de l’empoisonnement.
Ne perdant pas de vue son objectif, la Horde rassemble ses troupes et se dirige vers le pont pour en prendre le contrôle et permettre au reste de l’armée de le traverser. Lorsqu’ils arrivent sur place, les Joyeuses Compagnies sont déjà fortement retranchées. Un violent combat commence devant le pont mais les redoutables charges mongoles finissent par repousser les troupes latines de l’autre côté.
Et c’est à ce moment que Corentin VI de Langier, chef des joyeux compagnons, prend une terrible décision ! : un vacarme assourdissant retentit. Une explosion sous l’un des lourds piliers de pierre fait voler en éclats une grande partie du pont, précipitant les soldats de la Horde dans les eaux tumultueuses et coupant l’armée en deux.
Certes, à l’issue de cette tactique aussi fracassante qu’inattendue, une grande partie des ennemis ont été tués, explosés, noyés. Mais en conséquence, l’host ducal et les joyeuses compagnies se retrouvent bloquées en territoire ennemi, sans possibilité de renfort et sans ravitaillement.
La suite est un chaos sans nom et une catastrophe pour le duché. Le repli général vers la rivière se transforme en débandade, alors que les mongols foncent vers le pont maintenant détruit. Dans une tentative désespérée, le duc de Erbrungs envoie la piétaille se faire massacrer alors qu’il essaie d’organiser le repli de la noblesse par bateau. De nouveau, l’avancée mongole est foudroyante, plus de la moitié des hommes du Duc sont capturés, certains rançonnés, d’autres réduits en esclavage.
Les joyeux compagnons parviennent à se saisir du champion de jade, Ganzorig le bourreau. Celui-ci est toutefois mis à mort par les latins au cours d’une escarmouche, ce qui oblige les autres membres de l’état major mongol à obtenir vengeance (ceci est la version officielle…).
Le duc, en rage, exige que les têtes de corentin VI de Langier et de Helmut Schädelbrecher lui soient livrées. En attendant, il passe ses nerfs sur tous ceux qui foulent ses terres sans arborer ses couleurs (mongols et joyeux compagnons sont massacrés sans distinction). Les joyeuses compagnies décident judicieusement de fuir cet imbroglio, fonçant vers le sud, fuyant les assauts qui arrivent de toute part, tentant de rejoindre les terres Halvates.
Sur le chemin, quelques joyeux compagnons, estimant que l’heure de la retraite a sonné, décident d’occire le seigneur Schädelbrecher et entreprennent de ramener sa tête au duc. Pour récompense, ils sont longuement torturés et livrent les informations qui permettent aux assassins du duc de régler son compte à Corentin VI.
Privés de chefs, les joyeuses compagnies tentent de survivre en territoire ennemi, au cours d’un automne heureusement clément. Affaiblis, poursuivis et décimés, ils voient la providence leur offrir une chance de survie lorsqu’ils découvrent les ruines d’une motte castrale dans laquelle ils peuvent se retrancher et panser leurs plaies.
La rumeur de la maladie de l’empereur mongol se confirme par une soudaine cessation des hostilités. Les quelques contacts que les joyeux compagnons entretiennent avec des habitants slaves leurs permettent d’apprendre que la horde semble être paralysée par la défaillance de son kaghan.
A la fin de l’hiver, tous considèrent qu’il est urgent de s’éloigner du duché de Erbrungs et des territoires mongols. Souscrivant à la proposition du peltaste Philonikos, une grande partie des soldats décident de quitter le continent et de rejoindre les terres maurétaniennes. Profitant de l’apathie des soldats mongols, ce qu’il reste des joyeuses compagnies rejoint discrètement les rives de l’océan oriental et embarque à bord de quelques navires slaves vers de nouvelles aventures.